Activité physique

De l’activité physique pour lutter contre le cancer de la prostate



Une nouvelle étude du Journal of Clinical Oncology met en évidence que l’exercice physique peut diminuer non seulement la mortalité globale, mais aussi le risque de décès pour les hommes atteints du cancer de la prostate.

En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Près de 71 000 nouveaux cas sont recensés tous les ans. Mais la mortalité diminue actuellement de 7% par an, et les avancées progressent tous les jours.

Les chercheurs de Harvard et l’Université de Californie ont constaté que les hommes atteints d’un cancer de la prostate pouvaient réduire leurs risques de progression de la maladie en ajoutant de l’activité physique à leur quotidien. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui vivent avec la maladie et qui cherchent à adopter de nouvelles habitudes pour améliorer leurs chances de survie.

L’étude a été menée sur 2075 hommes atteints d’un cancer de la prostate. Ces hommes ont été suivis sur 18 ans. Les participants rapportaient leurs temps moyen d’activité physique hebdomadaire : marche, course à pied, vélo, natation, ou tout autre sport ou travail en extérieur.

Il a été montré que toute activité physique est bénéfique pour diminuer la mortalité globale, que l’activité soit intense ou non. De plus, par rapport aux hommes qui marchaient moins d’une heure et demi par semaine à un rythme tranquille, ceux qui marchaient 1 heure et demi ou plus, d’un pas normal à élevé, réduisaient leur risque de mortalité, toutes causes confondues, de 46%.

Seule une activité importante, c’est-à-dire plus de 3 heures par semaine à un rythme normal à élevé,  est associée à une réduction de la mortalité due au cancer de la prostate. Ainsi, les hommes atteignant ce quota voyaient leur risque de mortalité par cancer de la prostate diminuer de 61% par rapport aux moins actifs (moins d’une heure par semaine d’une activité intense).

Notre conseil 

Les bénéfices sont observés pour des objectifs tout à fait raisonnables. Il est conseillé aux hommes atteints d’un cancer de la prostate de pratiquer de l’activité physique au moins 15 minutes par jour pour diminuer le risque de mortalité globale, mais aussi pour être en meilleure forme à court terme. Et pour diminuer le risque de mortalité liée à leur maladie, 3 heures hebdomadaires sont conseillées. Marche, jogging, vélo ou jardinage, peu importe l’activité, l’important est la régularité !

  
Source :  1. S.A. Kenfield, M.J. Stampfer, E. Giovannucci, J.M. Chan. Physical Activity and Survival After Prostate Cancer Diagnosis in the Health Professionals Follow-up Study. Journal of Clinical Oncology, 2011 ; DOI :10.1200/JCO.2010.31.5226

7 commentaires:

  1. Bravo Jean pour ce sujet.
    Je fais de la randonnée 1 fois par semaine ( environ 12 kilomètres en 3 heures ) et c'est vrai que cela fait du bien.
    A bientôt.
    Didou

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  2. Bravo Didier, c'est important !
    Aujourd'hui, j'ai réussi à faire 45 minutes d'elliptique et je sais que ça me fait beaucoup de bien sur le plan physique, également sur le plan moral.
    Merci, de ta fidélité, tu es inscrit sur les 3 blogs. Bravo, ainsi tu pourras être au courant de ce qui est le meilleur pour nous sur le plan santé. On s'occupera de toi, t'inquiète. Je publierai des news et puis ensuite à chacun d'en décider...

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  3. Des journées passées devant son écran assis sur une chaise est le piège par excellence. En effet, il faut bouger quitte à se donner des coups de pied pour. :) Nous avons deux chiens et c'est déjà là une excellente motivation pour les sorties dans les bois. D'autre part, je continue à la marche rapide. 20 à 30km/semaine.
    Il y a des jours ou je me force aussi.

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  4. Trois heures de marche rapide par semaine permettraient de réduire de plus de la moitié le risque de progression du cancer de la prostate, selon des chercheurs américains.
    Ils ont mené une étude1 auprès de 1 455 patients atteints d’un cancer précoce de la prostate qui ont été suivis durant 2 ans à 6 ans après qu’un diagnostic eut été établi.
    L’effet protecteur de la marche n’aurait été observé que chez ceux qui marchaient au moins 3 h par semaine à un rythme soutenu. Ils auraient réduit leur risque de progression du cancer de la prostate (métastases osseuses, récurrence des tumeurs, nécessité de nouveaux traitements ou décès attribuable à ce cancer) de 57 % comparé à ceux qui ont marché d’un pas paisible ou moins de 3 h.
    Selon les chercheurs, c’est l’intensité de l’effort qui compte. L’exercice pratiqué de manière vigoureuse aurait pour effet de réduire l’inflammation et de contrer la résistance à l’insuline, 2 phénomènes qui contribuent à la progression du cancer.
    Bien qu’elle soit considérée comme une activité physique d’intensité relativement modérée, la marche vigoureuse contribuerait à réduire les taux sanguins du facteur de croissance insulinomimétique de type I (IGF-1) qui entraîne la résistance à l’insuline. La marche rapide ferait aussi croître les taux d’adiponectine, une protéine qui augmente la sensibilité à l’insuline.
    Ces résultats sont considérés comme préliminaires puisqu’ils proviennent d’une étude d’observation menée auprès d’une cohorte relativement modeste. L’ampleur de l’effet protecteur de la marche vigoureuse incite toutefois à poursuivre les recherches et donne à penser que l’exercice physique pourrait contribuer significativement au traitement clinique du cancer de la prostate, croient les chercheurs.
    Passeportsanté.

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  5. jeannot
    Je suis parfois septique sur certaines etudes concernant les bienfaits de la nutrition ,mais pour le sport je n'ai aucun doute sur son action sur le physique et surtout le mental.Il suffit d'en faire pour s'en rendre compte immediatement.A vrai dire si je n'ai pas fait mes 4 heures de sport minimum a raison de 2 fois par semaine ,quelque chose me manque.
    jdi

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  6. Tu as exactement la même réaction qu'un ami qui arrive justement à la maison ce weekend et qui fait du sport depuis toujours. Il a 67 ans et il continue...Je ne l'ai jamais connu malade, jamais vu un médecin, même pas un contrôle de PSA...Il me dit : "Pourquoi faire ? Je peux pisser encore à 1,50 m si je veux ! Cholestérol, connais pas...diabète...J'en ai pas etc..."
    Faut dire qu'il a une forme extraordinaire et il marche énormément en plus de son sport au quotidien. Il entretien aussi sa propriété d'un hectare...donc il se remue beaucoup ! Il me dit toujours qu'il lui est impossible de vivre sans faire du sport. Dès qu'il a fini sa séance quotidienne, il me dit : "Je me sens tellement mieux maintenant..." Faut dire qu'il est célibataire et qu'il rejoint sa dulcinée l'été sur la côte d'azur, car il nage beaucoup des heures en mer...
    Alors vive le sport, puisqu'on est certain maintenant et depuis longtemps d'ailleurs, qu'il contribue à une très très bonne santé.

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  7. jeannot
    Ton ami ressemble beaucoup a ceux qui m'entourent ,ils ne veulent pas entendre parler d'examens médicaux Pourquoi aller chez le medecin quand on est pas malade ?
    Seulement quand ils sont confrontés avec la maladie ils le vivent souvent très mal.Personnellement j'essaie modestement d'être entre les deux .Je ne surveille plus le cholestérol ,les seuls examens restent ces horrible PSA et une coloscopie tous les cinq ans.Pour le reste sport et alimentation de qualité.Et puis soyons justes ,quand on est relativement en bonne santé ,il vaut mieux ecouter et essayer de comprendre l'expérience de ceux qui le sont moins .La nature ne fait de cadeaux a personne.

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